De hersendood en het standpunt van de Kerk

La mort cérébrale et la position de l’Eglise, par le P. Lombardi
Réponse à un début de polémique

Anita S. Bourdin

Le critère adopté pour déclarer avec certitude la mort, est “la cessation complète et irréversible de toute activité cérébrale” et doit être “correctement appliqué”, rappelle le P. Lombardi.

Le directeur de la salle de presse du Vatican, le P. Federico Lombardi, a publié une mise au point à la suite d’un article paru dans L’Osservatore Romano (OR) en italien des 1er et 2 septembre 2008 sur la question de la mort cérébrale, signé par Mme Lucetta Scaraffia, historienne et journaliste italienne. Le P. Lombardi salue l’article comme “une contribution intéressante et de poids” mais fait observer qu’il “ne peut être considéré comme une position du Magistère de l’Eglise”.

Pour la position du Saint-Siège, le P. Lombardi cite le discours de Jean-Paul II du 29 août 2000 aux participants du congrès international de la Société des transplantations. Le pape a alors affirmé, rappelle le P. Lombardi, que “l’on peut dire que le critère adopté récemment pour déclarer avec certitude la mort, c’est-à-dire la cessation complète et irréversible de toute activité cérébrale, s’il est rigoureusement appliqué, ne semble pas en conflit avec les éléments essentiels d’une anthropologie sérieuse”.

Le P. Lombardi cite les conséquences dégagées par Jean-Paul II : “C’est pourquoi, un agent de la santé ayant la responsabilité professionnelle d’établir le moment de la mort peut utiliser ces critères au cas par cas, comme base pour arriver à un degré d’assurance dans le jugement éthique que la doctrine morale qualifie de “certitude morale”. Cette “certitude morale” est considérée comme la base nécessaire et suffisante pour agir de façon éthiquement correcte”.
“Ce n’est qu’en présence d’une telle certitude et lorsque l’accord informé a été donné par le donneur ou par le représentant légitime, qu’il est moralement légitime de mettre en acte les procédures techniques nécessaires pour prélever les organes destinés à la transplantation”, concluait le pape, comme l’a rappelé le P. Lombardi.

L’OR avait publié à la une la réflexion de Mme Scaraffia pour marquer le 40e anniversaire de la publication du “rapport de Harvard” qui remplaçait, comme critère de la mort clinique, l’arrêt cardio-vasculaire par l’électro-encéphalogramme plat. L’auteur évoquait de nouveaux éléments scientifiques sur la base d’exemples comme celui des femmes enceintes dans un coma irréversible et maintenues “en vie” pour permettre la poursuite de la grossesse jusqu’à naissance de l’enfant.

“Le quarantième anniversaire de la nouvelle définition de la mort cérébrale semble l’occasion de rouvrir la discussion sur les plans scientifiques comme au sein de l’Eglise catholique”, suggère Mme Scaraffia.

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